Le musée Karl May à Radebeul près de Dresde est un établissement de la Fondation Karl May qui contribue à travers des expositions, des publications, des événements et des visites à thèmes à préserver le patrimoine culturel de Karl May pour les générations futures et de le transmettre à un large public. Offrant des expositions permanentes et temporaires ainsi que des jardins extérieurs, ce musée internationalement renommé vous enchantera. Juste à proximité se trouve le tombeau de Karl et Klara May.
Depuis des générations, Karl May (1842-1912) fait partie des écrivains les plus populaires et des plus lus à travers le monde. L'ensemble de l'édition allemande dépasse la barre des 100 millions. Les traductions sont disponibles dans plus de 30 langues.
Sous le titre «Deux mondes - Une expérience» sont regroupés deux expositions uniques en Europe sur l'ancienne propriété de Karl May : dans la cabane en rondins, la «Villa Bärenfett» se trouve l'impressionnante exposition «Les Indiens d'Amérique du Nord» qui réunit plus de 850 objets ethnologiques de la fondation Karl May et dans la «Villa Shatterhand» l'exposition «Karl May - sa vie et son œuvre» qui retrace l'histoire de l'écrivain allemand le plus lu mais aussi le plus controversé.
Le musée apporte également une contribution importante à la recherche et à l'enseignement.
Déjà dans les premières année d’existence du musée le premier directeur du musée Karl May, Patty Frank (1876-1959) ancien artiste de cirque et collectionneur d'objets ethnographiques savait captiver les visiteurs par ses récits pittoresques et leurs transmettre avec enthousiasme ses connaissances sur les Indiens et Karl May.
La villa Shatterhand à reçu 60 000 visiteurs en 2017. Depuis son ouverture en 1928 le musée a attiré plus de 8 millions de visiteurs du monde entier. La rénovation du musée a débuté et durera probablement jusqu'en 2022. La surface du musée sera alors de 1500 mètres carrés
Adresse : Karl-May-Straße 5, 01445 Radebeul, Allemagne
Téléphone : +49 (0) 351 83 73 010
Courriel : [email protected]
Page facebook : www.facebook.com/KarlMayMuseum
Latitude : 51° 6' 9.94" N - Longitude : 13° 40' 23.53" E
Code Google : 51.102680, 13.673202
Anecdote : Le nom de la rue où se trouve la villa Shatterhand a changé plusieurs fois :
- jusqu'en 1932 → Kirchstraße 5
- de 1932 à 1945 → Karl-May-Straße 5
- de 1945 à 1985 → Hölderlinstraße 5
- depuis 1985 → (partie Ouest) Karl-May-Straße 5
Pour vous rendre au musée vous pouvez utiliser les moyens de transport suivants :
Automobile : Sur l'A4 prendre la sortie Dresden-Neustadt en direction de Radebeul (Parking possible dans la Karl-May Strasse et la Hölderlin Strasse.)
Train de banlieue : Prendre la ligne S1 Dresden-Meißen et descendre à laq Gare Radebeul-Ost (10 Minutes à pied)
Tram : Prendre la ligne 4 à partir de Dresde en direction de Weinböhla, arrêt à Radebeul : Schildenstrasse / Karl-May-Museum (4 Minutes à pied)
Expositions : |
Adulte : 9,00 Euros
Tarif réduit * : 7,00 Euros
Enfant / écolier (4 à 16 ans) : 3,00 Euros
Famille (2 adultes et au moins 1 enfant) : 20,00 Euros
Autorisation photo-vidéo : 2,00 Euro
Tarif de groupe à partir de 5 Personnes :
Adulte : 8 Euros
Tarif réduit * : 6 Euros
Enfant / écolier (4 à 16 ans) : 2,50 Euros
* sur présentation d'une pièce d'identité
(écolier à partir de 17 ans, étudiant, apprenti , personne en recherche d'emploi, handicapés)
A la fin de l'année 1895 Karl May acheta une villa de style renaissance italienne pour 37 300 marks dans la banlieue aisée de Dresde à Radebeul et emménagea le 14 janvier 1896 avec sa première épouse Emma dont il divorcera quelques années plus-tard en 1903.
Pour que personne n’ignore qui habite ici, il a fait apposer la même année en lettre d’or le nom de « Villa Shatterhand » sur la façade du bâtiment .
La villa Shatterhand avant 1912 et de nos jours
Plan de la villa Shatterhand avec l'ameublement en 1912 (source : http://karl-may-wiki.de)
Dans un texte Karl May nous décrira lui même fièrement sa villa : « Ma villa, que nous habitons bien sûr seuls comporte 1 salon, 1 salle de musique, 1 salle à manger, 1 bureau et 2 pièces aménagées en bibliothèques, 1 chambre à coucher, 2 chambres d’amis, une pièce pour la domestique, un vestiaire, une cuisine avec de grands fourneaux, un cellier et autres locaux utilitaires, une buanderie, du bois et du charbon pour le chauffage, une cave à vin, une cave pour la nourriture, l’eau courante dans toutes les chambres et un somptueux jardin avec de nobles poires, des pommes, des prunes, des abricots, etc. ».
L’entrée se fait par une avancée sur le côté gauche. En 1914 une véranda fut ajoutée à l’arrière de la villa. En 1950 elle a été surélevée et sert aujourd’hui d’entrée principale au musée.
Entre 1928 et 1931, la terrasse donnant sur la rue a été murée et transformée en bureau pour Klara May. Après la mort de celle-ci en 1944, la villa a été reprise par la Fondation Karl May et continuera à être utilisé comme résidence. A partir de 1961 une école est installée sur le site. En 1968, la mansarde a été agrandie.
Depuis 1985 l’ancienne maison de Karl et Clara May est utilisé comme siège de la fondation mais aussi pour l’exposition sur la vie et l’œuvre de Karl May.
L'exposition «Deux mondes - Une expérience» mise en place à partir de 1985 est présentée depuis mars 1995 dans une version modernisée. Restaurés fidèlement et meublés selon l'inventaire d'origine, le salon de réception, le bureau et la bibliothèque de l'écrivain sont devenus les éléments incontournables d'une visite de la villa «Shatterhand». Certaine photos ci-dessous présentent les pièces du temps de Karl May et de nos jours. La restauration de la villa dans le style de l'époque est bluffante.
Plan de l'exposition «Karl May - Sa vie et son œuvre» dans la villa Shatterhand
Celui qui veut voir les originaux des armes légendaires des héros de roman Winnetou et Old Shatterhand pourra découvrir le fusil d'argent (Silberbüchse), le tueur d'ours (Bärentöter) et la carabine Henry (Henrystutzen) dans le musée Karl May. Il est à noter que les deux armes d'Old Shatterhand sont aussi celles de Kara Ben Nemsi lors des ses aventures en Orient. D'autes souvenirs de voyage sont exposés dans ces salles.
De gauche à droite : le fusil d'argent, le tueur d'ours et la carabine Henry
Le salon de réception - appelé aussi la chambre Schneider Sascha - a été décoré par Karl May au tournant du siècle dans un style art moderne. L'armoire à droite renferme des chemises contenant les dessins originaux réalisés par le peintre et sculpteur Sascha Schneider pour les couvertures des romans de l'écrivain. Sur l'armoire se trouve un buste de Karl May réalisé par Sascha Schneider et sur le bureau situé en face le visiteur peut voir une sculpture de Selmar Werner « Der Glaube » (La foi).
Les objets d’art les plus importants de cette pièce sont les peintures et dessins originaux de Sascha Schneider. Sur le mur du fond se trouve une grande toile réalisée en noir et blanc appelée « Chodem » ou « Das Gewissen » (La conscience) ainsi que les dessins « Abu Kital », « Marah Durimeh », « Winnetou IV », « Friede auf Erden » (Paix sur terre).
Sur le mur du fond se trouve une grande toile réalisée en noir et blanc appelée « Chodem »
Les peintures à l'huile « Am Jenseits » (L'au-delà), « Das Gefühl der Abhängigkeit » (Le sentiment de dépendance) et « Der Gedanke an die Unendlichkeit » (La pensée de l'infini) ont été réalisées par Sascha Schneider après 1920.
Le buste de Karl May réalisé par Selmar Werner en marbre blanc a trouvé sa place au-dessus du canapé. Le chandelier à sept branches indique les origines juives de Richard Plöhn, le premier mari de Klara May. Dans le coin où se trouvait autrefois un poêle se trouve aujourd’hui le buste en marbre « Minerva ».
La bibliothèque et le bureau de l'écrivain ainsi que le petit bureau de Klara May se trouvent à l'étage dans l'état où ils étaient respectivement à la fin de la vie de Karl May (1912) puis de Klara May (1944).
A coté de nombreux ouvrages de référence, ceux traitant de géographie, d’ethnologie et langues étrangères représentent la majorité. Les livres portant sur la Religion (christianisme, islam, bouddhisme), les beaux-arts, la littérature, l’histoire et l’histoire naturelle sont également bien représentés. De nombreux livres contiennent des remarques et notes de travail de Karl May.
La littérature générale occupe peu de place en comparaison avec les ouvrages spécialisés. Pour autant que l’on trouve des d’aventure, il s’agit surtout d’œuvres de Rider Haggard, Rudyard Kipling et Jack London qui ont également été publiées par l’éditeur de Karl May : Friedrich Ernst Fehsenfeld.
La bibliothèque du temps de Karl May et de nos jours
L’agencement initial du bureau en 1896 comportait un lion empaillé, des peaux d’ours, des tentures exotiques, de nombreuses armes et autres objets d’origine étrangère. Cette ornementation ne devait laisser aucun doute sur le fait que l’homme assis à ce bureau avait beaucoup voyagé à travers le monde.
Le voyage en Orient (de mars 1899 à juillet 1900) a totalement changé l'attitude de May vis-à-vis de la vie. Une partie des « Trophées de voyage » a été bannie du bureau. Des tableaux de son ami Sascha Schneider (L'au-delà ; Dans le royaume du lion d'argent IV) qui devaient être une source d'inspiration ont été mis à la place. Un mobilier oriental précieux et des souvenirs de voyage complétèrent la rénovation.
Les visiteurs avaient rarement accès à cette pièce dans laquelle des œuvres aussi diverses que le roman pour la jeunesse « Der schwarze Mustang » (Le Mustang noir) 1896, le pamphlet « Ein Schundverlag » (Un éditeur de bas étage) 1905 et le récit de voyage allégorique « Ardistan und Dschinnistan » (Ardistan et Dschinnistan) 1907-1909 ont vu le jour.
En 1931, l'ancienne terrasse située au premier étage a été transformée en pièce de travail. La veuve de l'écrivain y a installé un petit cabinet de travail qui s'appelle aujourd'hui « Le bureau de Klara May ». Sur l'écritoire se trouvent quelques photos de son mari et dans la pièce des souvenirs de leurs voyages.
Sur le mur au fond à gauche de la pièce se trouve une peinture inachevée de Sascha Schneider « Und er ist dennoch Gottes Sohn » (Et pourtant, il est le Fils de Dieu).
Après la mort de Karl May en 1912 s'est posé la question du devenir de sa collection d'objets amérindiens. La commune de Radebeul rejeta la proposition d'ouvrir un musée. C'est alors que Patty Frank de son vrai nom Ernst Tobis (1876-1959), artiste et ethnologue amateur, prit contact avec Klara May la veuve de Karl May et curatrice de la succession. Il vénérait Karl May et certainement inspiré par ses livres il a réuni une collection significative d'objets originaux amérindiens lors de ses voyages. Frank a proposé à Klara May de réunir leurs collections. Environ 60 des 1.800 objets amérindiens proviennent du couple May (des coiffes en plumes, des pipes et des vêtements ...). Dans une lettre à son conseiller juridique Klara May écrit : «Je suis convaincue que longtemps après ma mort, on me remerciera de ma décision, car je sais combien les musées allemands sont pauvres dans ce domaine.» Cet accord entre Klara et Franck sera l'acte de naissance du Musée de karl may.
En 1926 Klara fait construire, dans l'arrière de son jardin une maison en rondin (Blockhaus) comme résidence pour Patty Frank et pour abriter la collection. Cette maison à un seul étage a été conçue par l'architecte Max Czopka suite a un concours. Elle a été construite sur une base de grès avec un toit en pente avec des lucarnes. Entre 1927 et 1928 une extension dans le même style a été ajoutée pour accueillir le Musée Karl May. En 1930 Klara May se rend de nouveau en l'Amérique et a rapporté de nouvelles pièces pour le musée. Une autre extension, réalisée par Max Czopka entre 1935 et 1936, a été rendue nécessaire par l'augmentation importante du nombre de visiteurs.
La Villa Bärenfett devient le 1 décembre 1928 le musée Karl May (Karl-May- und Indianer-Museums). Patty Frank qui avait ajouté sa vaste collection à celle du couple May, est devenu en contrepartie l'administrateur et le guide du musée et a obtenu le droit d'occuper la villa à vie. Les visites qu'il a menées jusqu'à sa mort en 1959 étaient légendaires. Frank était un original et fascinait particulièrement les jeunes visiteurs. Par ailleurs, il a également écrit de nombreux livres qui ont atteint tous de très bons tirages.Le nom de «Villa Bärenfett» (Graisse d'ours) a été tiré des romans de Karl May dans lesquels Hobble Frank, un homme de l'Ouest petit, frêle et boiteux, décrit sa maison de rêve qui se trouve sur les bords de l'Elbe à une heure de Moritzburg en Saxe qu'il habite lorsqu'il n'est pas en Amérique.
L'Extrait ci-dessous, tiré du roman Der schwarze Mustang (Le mustang noir), nous donne la solution :
« Je suis Héliogabale Morpheus Edeward Franke, » dit-il, « et vous allez apprendre à me connaître. Mon logement situé sur les berges de l'Elbe chez moi s'appelle Villa Bärenfett, car aucun ours en Amérique n'est devenu gros et gras sans que je lui aie présenté son certificat de décès avec mon fusil. Tous ces ours ont été enterrés en corbillard de première classe au fur et à mesure dans mon estomac. »
Juste après l'entrée principale, à gauche, se trouve une grande pièce avec imposante cheminée devant laquelle Patty Frank, fumant sa pipe, aimait s'assoir en attendant les visiteurs. Elle est décorée selon un style western avec de nombreux trophées de chasse. Un énorme ours se dresse à gauche de la cheminée et juste au-dessus de lui se trouve une immense tête de bison. Des scalps pendent encore devant la cheminée... Le visiteur à l'impression que le temps s'est arrêté et qu'il se trouve projeté au-delà du Rio Pecos au temps de la conquête de l'Ouest sauvage.
En sortant vers la gauche sur le mur se trouve une tête de lièvre avec des cornes, drôle d'animal ... C'est une histoire entre un cerf et un lièvre mais pour savoir ce qui lui est arrivé il faut consulter le récit des indiens pueblo de santa Domingo affiché tout à coté. Un indice : il s'agit d'une course entre un lièvre et un cerf sous la surveillance d'un coyote.
Les Indiens pueblos de Santa Domingo racontent ce conte :
Dans les temps anciens, lorsque les animaux pouvaient se comprendre, il arriva que les animaux voulussent élire un roi. Ils demandèrent au coyote qui devrait être roi, le coyote réfléchi longuement puis dit, celui qui est le plus rapide devrait devenir roi. Et il ne doit pas seulement être rapide, mais aussi fort et endurant, un futur roi aura besoin de toutes ces qualités. Comme couronne royale il proposa une ramure.
Les animaux trouvèrent cette idée bonne et organisèrent différentes courses. À l’issue il s’avéra que jusqu’à maintenant les deux plus rapides et endurants étaient le cerf et le lièvre. En ce moment, le cerf n’avait pas encore de ramure.
Tous les deux devraient effectuer une course à travers la forêt puis revenir, le vainqueur pourra alors porter la ramure.
Le lièvre était un peu abattu et rentra rapidement à la maison pour le raconter à sa famille. Il savait que le cerf lui était supérieur en endurance et il débattit avec les quatre membres de sa famille sur la conduite à tenir. Il décida de tricher un peu par le fait que les lièvres devaient se placer à certaines distances dans la forêt. Dès que le cerf approchait, ils devaient sortir de leur cachette et continuer la course, ils arriveraient ainsi à vaincre le cerf.
La course débuta le lendemain et comme l’avait prévu le lièvre chaque fois que le cerf pensait être en tête un lièvre sautait devant lui et continuait la course.
Mais le coyote était sage, il connaissait les travers du lièvre. Il envoya le corbeau dans les airs afin qu’il puisse observer la course d’en haut. Le corbeau vit la duperie du lièvre et le raconta au coyote.
Mais la course continuait et se rapprochait de sa fin. Le cerf se disait en lui même que c’était à peine croyable que le lièvre soit meilleur que lui. Il ne voulut pas abandonner et au moins franchir en deuxième la ligne d’arrivée avec honneur. Le lièvre franchit vivement la ligne d’arrivée en premier et voulut se faire acclamer.
Mais le coyote raconta aux autres animaux l’escroquerie et donna la ramure au cerf qui la porte avec fierté depuis ce jour. Mais au lièvre, il colla deux petites cornes qu’il doit porter maintenant honteusement en raison de sa tricherie.
Dans la Villa Bärenfett la majeure partie de l'espace est consacrée à l'exposition permanente, appelée « Les Indiens d'Amérique du Nord » qui rassemble plus de 850 objets ethnologiques authentiques et qui constitue un témoignage unique sur la vie des populations amérindiennes.
L'exposition aborde les domaines suivants : Civilisation précolombienne, Athabascans de l' Alaska et du Canada, Indiens de la côte nord-ouest, Indiens de Californie, Indiens Pueblo, tribus des régions boisées de l'Est, Indiens des plaines, luttes contre l'Homme blanc et danse de l'esprit, Art et métiers des Indiens d'Amérique d'aujourd'hui.
Cette exposition très interactive permettra au visiteur de découvrir le monde des indiens et toute sa diversité culturelle et suscitera l'intérêt des petits et des plus grands. Le visiteur pourra admirer dans de nombreuses vitrines, soigneusement arrangées par thème, des vêtements richement décorés, des jouets, des armes en tous genres, des objets rituels, des pièces d'art et bien d'autres ustensiles des tribus indiennes mais aussi des objets figurant dans les romans de Karl May et qui sont en quelque sorte la matérialisation de la fantaisie du romancier.
On peut qualifier cette exposition quatre fois : originale, sérieuse, gigantesque et magnifique. Originale car il existe en Europe peu de musées traitant du sujet de façon aussi complète. Sérieuse car les objets originaux sont soigneusement répertoriés et bien mis en valeur. Gigantesque car cette collection est unique en Europe et certainement une des plus belle au monde. Et lorsqu'il s'agit de justifier magnifique ce ne peut-être qu'après coup : visitez le musée et donnez votre avis !
L'exposition temporaire 2013 se situe dans la pièce en face de la porte d'entrée. Elle est entièrement consacrée au film La Révolte des Indiens Apaches / Winnetou 1 de Harald Reinl, sorti en 1963. Le visiteur pourra admirer les magnifiques tenues originales de Winnetou (Pierre Brice) et de sa sœur Nscho-Tschi (Marie Versini). Dans une vitrine est exposé le ceinturon d'Old Shatterhand (Lex Barker). Une réplique du fusil d'argent de Winnetou et quelques autres armes ayant servies pour le film sont exposés dans les vitrines. Bien d'autres documents originaux retraçant le tournage du film sont disponibles dans la salle. Cette exposition est visible jusqu'au 15 septembre 2013.
Dans le jardin, entre les deux maisons le visiteur pourra admirer un grand canot en bois dans lequel se repose un couple d’Indiens gardé par un loup. Il y a également de nombreuses sculptures, des totems et des statues plus grandes que nature. Il existe également un parcours botanique avec le nom des plantes indiqué sur des petits panneaux. Au fond de la cour se trouve un grand tipi qu’il faut aller visiter.
Dans le jardin, en plus de l’aire de jeux pour les enfants, un parcours d’aventure a été mis en place sur lequel les jeunes visiteurs pourront jouer aux cow-boys et aux Indiens et découvrir de façon ludique la vie de Karl May et la culture des Indiens d’Amérique du Nord. Ils pourront également suivre des traces d’ours, de loup, de puma, de raton laveur et de buffle et de tester leurs connaissances en cherchant à découvrir à quel animal appartient la piste. Ils peuvent aussi remplir un questionnaire pédagogique dont la récompense est un assortiment de cartes postales du musée.
Jeux pour les enfants.
En 2012, un bâtiment de style chalet nommé « Villa Nscho-Tschi » a été érigé dans le jardin. Il sert de centre de conférence et de pédagogie pour le musée. Il a été inauguré le 30 mars 2012 en présence de Marie Versini.
Villa Nscho-Tschi.
C’est Karl May lui-même qui inspirera le projet lorsqu’en 1896 il acheta le terrain situé en face de la « Villa Shatterhand » à l’entreprise du bâtiment des frères Ziller pour éviter la construction d’autres maisons. Le terrain a une surface de 4 086 m² obtenus par le rachat de cinq parcelles et a coûté 8 417 marks. Karl May y installa un verger d'agrément.
En 1930, Klara May a transmis le terrain par contrat à la ville de Radebeul qui le transformera par la suite en parc (le financement a été réalisé par Klara May et la maison d’édition de Karl May).
En 1932, « l’association Karl May » a érigé sur l’ancien verger un espace à la mémoire de Karl May avec un bassin et des canaux, un bloc de granit erratique avec l’inscription « Karl May » et une plaque commémorative en bronze à l’effigie de l’écrivain. L’inauguration du mémorial a eu lieu le 2 juillet 1937.
Le jardin a été transformé en parc public en 1992. Il est aujourd’hui un lieu de rencontre particulièrement apprécié par la population de Radebeul.
créé en 1932
suite à la donation faite par Klara May, la veuve de l'écrivain,
à la ville de Radebeul.
Réhabilitation des espaces verts sur demande
du conseil d'administration de Radebeul en 1992
Les trois terrasses du parc sont reliées par des jets d'eau. Sous le bloc erratique "Karl May" cinq cours d'eau prennent leur source et symbolisent les cinq continents où se déroulent les récits de Karl May. Touts ces cours d'eau se jettent dans le lac d'argent puis coulent ensemble dans le cœur de Winnetou.
Heures d'ouverture : Tous les jours de 8H00 à 18 heures
Administration: Services espaces vert de la ville de Radebeul
Le monument de Karl May est un point de repère au centre du parc, plusieurs chemins mènent vers les trois terrasses en contrebas sur lesquelles le parc a été aménagé. Sous le mémorial cinq canaux prennent leur source et symbolisent les cinq continents où se déroulent les nombreux récits et histoires de Karl May.
D’une façon symbolique, ces cinq rivières se jettent dans le « lac d’argent » (Silbersee) puis coulent ensemble vers un bassin qui représente le cœur de Winnetou.
Panoramique du lac d'argent et des cinq rivières.
La villa Shatterhand vue du Karl May Hain.
La tombe de Karl et Klara May se trouve sur le côté nord du cimetière de Radebeul-Ouest, l’un des deux principaux cimetières de la ville. Le tombeau est matérialisé sur le plan par un carré rouge. C’est un caveau de 5 mètres de haut avec quatre colonnes ioniques construites sur le modèle du temple d’Athéna Nikê (5ème siècle av. J.-C.) situé sur l’Acropole d’Athènes.
Le caveau est classé monument historique depuis 1979. Karl May a eu l’idée du tombeau lors de son voyage en orient entre 1899 et 1900. Dans la deuxième partie de son voyage, il est arrivé à Athènes le 7 juillet 1900 avec sa femme Emma et la famille Plöhn. C’est à cette occasion qu’il a rencontré l’architecte Ernst Ziller avec qui ils ont passé une nuit de pleine lune consacrée à la visite de l’Acropole et ont été fascinés par le Temple Nikê (Nikê est le mot grec pour « victoire »). D’après le journal de Klara May, c’est ici que l’idée a germé de faire construire à Radebeul un tombeau similaire. En 1934, Klara May écrit : « Un architecte vivant à Athènes, un enfant de Radebeul, le professeur Ziller nous a conduits à travers les trésors de la Grèce. Il s’empara avec enthousiasme de nos idées et les concrétisa à Radebeul avec son frère, qui lui aussi avait passé une grande partie de sa vie à Athènes. Il y a là maintenant une réplique du temple Nikê de l’Acropole d’Athènes. »
Après le retour du voyage en Orient Richard Plöhn n’avait plus que quelques mois à vivre. Il est décédé, après une longue maladie, le 14 février 1901 à Radebeul et a été enterré trois jours plus tard dans une sépulture le long du mur. Dans les premières semaines après la mort de Richard le couple May a accueilli la veuve chez eux à la « Villa Shatterhand ».
C’est à cette époque que le vœu exprimé sur l’Acropole a été repris et il a été décidé de prendre les mesures nécessaires pour la construction du tombeau commun.
Déjà le 26 février 1901, le conseil de l’église a décidé d’autoriser la création d’une sépulture de 21 mètres carrés près du mur ouest du cimetière de Radebeul pour un prix de 383 marks. Le certificat correspondant a été délivré le 19 mars 1901.
Après avoir obtenu une concession à perpétuité se posait maintenant la question de savoir à qui confier les difficiles travaux pour la construction d’une réplique d’un ancien temple grec. Le contrat a été confié par Klara Plöhn, certainement en accord avec le couple May, à l’architecte Paul Ziller, qui était entre-temps revenu de Grèce.
Mais pour réaliser son projet, l’architecte a besoin de plus d’espace que l’autorise le règlement du cimetière pour construire, en taille réduite, une réplique du temple Nikê. Il fallait donc en urgence obtenir une dérogation.Une nouvelle demande fut déposée auprès du conseil de l’église qui l’approuva le 16 mai 1901. Dé-lors, les familles May et Plöhn disposaient d’une surface « constructible » de 24,5 m2 (7,0 x 3,5 m). Le modificatif n’est publié que tardivement le 24 février 1902 alors qu’une grande partie du gros œuvre est pratiquement achevée.
L’architecte chargé du projet confia probablement les travaux de construction à la société « Frères Ziller » de sa belle-sœur Marie dont le mari Gustav est mort la même année que Richard Plöhn.
Sur la demande expresse de Karl May, le contrat pour la réalisation du bas-relief sur le fond du caveau fut attribué par Klara au sculpteur Selmar Werner (1864-1953) alors qu’elle souhaitait le confier au déjà célèbre sculpteur Max Klinger (1857-1920). Sur demande de Klara il a représenté dans le plus beau marbre blanc un ange qui accueille une femme venant d’en bas (l’âme de Karl May) et sur la droite d’autres anges célestes. Toutes les figures sont représentées grandeur nature et en relief. La sculpture évoque que l’âme de Karl May sera reçue au ciel, suivit de son œuvre. Probablement selon la Parole de la Révélation [Apocalypse 14:13] « Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. » Selmar Werner avait réussi à reproduire la scène dans une merveilleuse harmonie. Un toit en verre laisse passer la lumière pour éclairer l'ensemble. Le poème gravé sur le piédestal a été écrit par Karl May lui-même :
Sei uns gegrüßt! Wir, Deine Erdentaten
Erwarteten dich hier am Himmelstor. Du bist die Ernte deiner eignen Saaten Und steigst mit uns nun zu dir selbst empor. |
Nous te saluons! Nous, tes bienfaits sur terre, t'attendons ici, à la porte des cieux. Tu es le fruit de tes propres semences Et maintenant monte avec nous vers toi-même. |
La mise en place du piédestal et de l'immense sculpture en marbre ne s’est pas faite sans soucis. En effet, il a fallu ôter la paroi arrière du mausolée provisoirement érigé en 1902, car les colonnes empêchaient la mise en place par l’avant. Ainsi le lourd bloc de marbre pouvait être amené par convoi exceptionnel par l’extérieur du cimetière. Dans le milieu du mausolée se trouve une pierre tombale avec une croix. L’ornementation du tympan conçue par Ziller, sans référence particulière au modèle grec, se compose d’une couronne entourée d’un ruban. En comparant l’original reconstruit à Athènes avec la réplique de Radebeul, il faut avouer que l’architecte a réussi à mettre en forme d’une façon heureuse le projet de Klara. À la fin des travaux en 1903, la dépouille mortuaire de Richard Alexander Plöhn fut transférée dans la crypte.
Lorsque Euchar Albrecht Schmid et Karl May se tenaient en août 1910 à Radebeul devant la tombe ce dernier dit à son ami : « Oui, elle est superbe. Mais elle n’est pas prévue pour moi, car je serais enterré dans mon jardin ! » Le 22 mars 1912, sur l’invitation de « l’association des académiciens pour la littérature et la musique » (Akademischer Verband für Literatur und Musik), Karl May fait une lecture devant 2000 personnes de son ouvrage de paix : Empor ins Reich der Edelmenschen. Ce fut sa dernière apparition en public. Le samedi 30 mars 1912 à 20 heures 30 son cœur avait cessé de battre à la suite d’un arrêt cardiaque et son souhait d’un lieu de repos simple dans le jardin de la villa Shatterhand avait bien été pris en compte par Klara May. Elle a effectué de nombreuses démarches dans ce sens auprès de la commune, mais sans succès. En raison de la réglementation gouvernementale en vigueur à cette époque le souhait de Karl May ne sera pas réalisable. Lors de la communication du décès de son mari à ses amis, Klara May a sollicité la plus grande discrétion jusqu’au moment de l’enterrement. Malgré cette demande à partir du mardi 2 avril, différents journaux locaux, mais aussi régionaux ont laissé un court message sur le décès inattendu de l’écrivain. Les funérailles se sont déroulées le 3 avril 1912 à 12 heures sous la direction du pasteur Schmidt.
Marie Hannes (1881-1953), une jeune admiratrice de l’écrivain, a établi un compte rendu détaillé avec beaucoup de sensibilité de cette poignante journée.
« C’est un matin de printemps frais — calme, doux, la pluie tombe avec précaution comme si elle avait peur de faire perdre leur lustre à toutes ces magnifiques fleurs qui sont portées dans la maison silencieuse. Combien, combien sont-elles ? Chacune est particulièrement bien accueillie. — Autour du mort se trouve une foule de personnes (. . .) Encore une fois les paroles du religieux font défiler devant nous cette fantastique vie. (. . .) Plus tard, nous sommes debout dans le petit cimetière. Une pluie morne tombe toujours, — tout est froid, gris, sinistre — Seules les couronnes mortuaires blanches rayonnent sur le sol brun – “Cet homme noble et maître de l’imaginaire”, c’est Vienne ! Des roses maréchal Niel ruissellent ensuite sur une croix à hauteur d’homme réalisée avec des azalées blanches — Elle constitue l’entrée de la tombe. Maintenant, le cercueil est descendu de plus en plus profondément. Les mottes de terre tombent cruellement avec fracas sur lui. (. . .) Soudainement, une lumière rayonnante – le soleil arrive — Karl May voulait être enterré à la lumière lumineuse de midi. Maintenant, elle est là et étend ses mains en signe de bénédiction (. . .) Nous nous détournons de la tombe et de la mort et rentrons chez nous – et lorsque la porte du cimetière se referme derrière nous, un abandon infini descend sur nous. »
En mai 1912, Klara a mis en place, avec l'approbation du Conseil des Églises deux bancs en grès à gauche et à droite de l'allée principale. Les bancs sont flanqués des deux côtés par un sphinx mâle, dont le modèle a été créé par Sascha Schneider dans les années 1904 à 1905. Elle fit également planter un bosquet d'arbre derrière le monument, à l'extérieur du cimetière (peut-être le groupe de sapin visible en tableau de fond).
En 1942, pendant les préparatifs de la célébration du 100ème anniversaire de Karl May, le bruit courait que Richard Plöhn était un « demi-Juif ». Sur ces allégations Klara May fit exhumer son premier mari et fin avril ses restes ainsi que ceux de Wilhelmine Beibler, la mère de Klara, furent retirés de la tombe et incinérés à Dresde. Les cendres ont ensuite trouvé leur dernière demeure dans le jardin du souvenir à Tolkewitz. Aucune pierre tombale n'a été mise en place.
Le 22 mai 1998, une plaque commémorative a été placée à leur mémoire dans le tombeau.
ZUR ERINNERUNG AN
RICHARD PLÖN 1853 – 1901 UND WILHELMINE BEIBLER 1837 – 1909 DIE BIS 1942 AUCH IN DIESER GRUFT RUHTEN GEWIDMET VON DER KARL-MAY GESELLSCHAFT |
EN MÉMOIRE DE
RICHARD PLÖN 1853 – 1901 ET WILHELMINE BEIBLER 1837 – 1909 QUI REPOSAIENT DANS CE CAVEAU JUSQU'EN 1942 OFFERT PAR LA SOCIETE KARL-MAY |
Klara May est décédée le 31 décembre 1944 dans la « villa Shatterhand » à l'âge de 80 ans. Les funérailles ont eu lieu le 6 janvier 1945 au cimetière Radebeul où elle a rejoint son deuxième mari pour l'éternité. Elle avait conacrée toute sa vie à l'oeuvre de son mari et on peut lire dans son journal :
Toute ma vie doit être désormais consacré à mon mari infiniment vénéré. Je vais essayer d'être digne de lui. Je vais tout faire pour me mettre à sa hauteur.
Juste avant, le 27 septembre et le16 octobre 1944, elle a rédigé ses dernières volontés. Le 12 décembre 1944, elle a donné tous ses biens personnels à la Fondation Karl May. Sa gouvernante Emma Elsner a reçu par ce testament le droit de résider à vie dans la « villa Shatterhand ». En contrepartie, elle prendra soin du tombeau.
À l'occasion du 150e Anniversaire de Karl May, le tombeau a été totalement rénové. Grâce a des dons privés et la participation de la municipalité de Radebeul à hauteur de 20.000 DM la charpente a été entièrement rénovée, une nouvelle couverture en cuivre installée. Le pignon ornemental et les antéfixes ont été et remplacés par des répliques.
La tombe de Patty Franck et de son épouse Marie Barthel se trouve a proximité de celle de Karl et de Klara May dans le cimetière de Radebeul.
La tombe de Patty Franck se trouve dans le carré "H".